France : Le chiffrement des communications assimilé à un comportement terroriste

Je pense que les menaces sont de plus en plus fortes envers nos libertés de citoyen dans le contexte informatique, mais je vous laisse vous faire votre opinion, et replacer les points suivants dans le contexte de l’article, pour ne pas distordre cette citation :

Voici quelques-unes des habitudes numériques qui sont, dans cette affaire, instrumentalisées comme autant de « preuves » de l’existence d’un projet criminel:
– l’utilisation d’applications comme Signal, WhatsApp, Wire, Silence ou ProtonMail pour chiffrer ses communications ;
– le recours à des outils permettant de protéger sa vie privée sur Internet comme un VPN, Tor ou Tails ;
– le fait de se protéger contre l’exploitation de nos données personnelles par les GAFAM via des services comme /e/OS, LineageOS, F-Droid ;
– le chiffrement de supports numériques ;
– l’organisation et la participation à des sessions de formation à l’hygiène numérique ;
– la simple détention de documentation technique.

A la suite de ce premier article, la QDN a publié la tribune suivante :

Cette tribune a été rédigée suite à la publication de notre article sur la criminalisation des pratiques numériques des inculpé·es de l’affaire du 8 décembre. Cette tribune a été signée par plus de 130 personnes et organisations et publiée hier sur le site du journal Le Monde. La liste complète des signataires est disponible ici.

La Convention Européenne des Droits de l’Homme,
telle qu’amendée par les Protocoles nos 11, 14 et 15, complétée par le Protocole additionnel et les Protocoles nos 4, 6, 7, 12,13 et 16

Comporte un article 8, dans la Convention de sauvegarde
des droits de l’homme et des libertés fondamentales,
Plus exactement un article ou alinéa 8.1 :

ARTICLE 8
Droit au respect de la vie privée et familiale

  1. Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale,
    de son domicile et de sa correspondance.

… mais aussi un alinéa 8.2

  1. Il ne peut y avoir ingérence d’une autorité publique dans
    l’exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est
    prévue par la loi et qu’elle constitue une mesure qui, dans une
    société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale,
    à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la
    défense de l’ordre et à la prévention des infractions pénales, à
    la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des
    droits et libertés d’autrui.

Avec ça, à mon avis, IINAL, mais bonne chance quand même pour qu’on ne nous cherche pas noise sous couvert d’un ou plus des motifs cités en alinéa 2 …