Bonjour,
De passage sur ce forum (j’apprécie le site, et le bonhomme qui), lors d’une recherche. Et ne voyez pas dans le propos qui suivent un quelconque jugement de valeur à votre encontre (peut-être contrairement à vous, quant à Madshiva).
Vos arguments sont peut-être factuels. Mais ils le seraient tout autant en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou en Scandinavie; cependant en majeure partie de façon très différente.
En fait ils sont biaisés. Biaisés par votre formation*, et son contexte (y compris peut-être votre “besoin de croire”). Ce qui n’enlève rien à vos probables qualités, par ailleurs.
Quant aux chiffres, ils sont justes dans la mesure où l’on fait en sorte qu’ils le soient, à l’appui d’un argumentaire. Autrement dit, on part de chiffres sortis de leur contexte, et par le jeu de ce qui s’appelle le “biais de confirmation”, on leur fait dire ce que l’on veut. C’est toute la différente entre les faits, réels, et ceux qui servent avant tout à nourrir une opinion.
Le contexte en France, notamment en matière de circulation routière, est déjà le fait de considérer, non sans raison en partie (c’est un peu le règne du “tpmg”: “tout pour ma gueule”), que le citoyen est incapable de se discipliner par lui-même: il faut le contraindre, par la punition. Drôle de pédagogie… En particulier lorsque l’on sait que le législateur ne se l’applique pas à lui-même.
“Pédagogie” qui tend à se développer désormais un peu partout; y compris en Italie (allez rouler à Rome, et vous comprendrez). Le motif en l’espèce est avant tout économique, sur fond de préceptes dictatoriaux. Avec trois leviers principaux: la pression financière, la peur (excellent levier de gestion politique!), et la désinformation manipulatoire (sur fond de méconnaissance, si ce n’est d’ignorance). A cela, se rajoute un quatrième levier, d’avenir: les “jeux du cirque” et le tout virtuel (ils vont de pair).
Le contexte, c’est aussi le fait que le mensonge est (trop) souvent le pivot de toute politique de gestion du pays. Un petit exemple parmi d’autres, le fait de mettre des radars, extrêmement coûteux et payés par nos impôts, là où il n’y a pas vraiment de danger mais un apport d’électricité pour les faire fonctionner. Ce qui ne concerne en rien la sécurité routière… Le permis à point en est une autre illustration (y compris quant à l’aspect dictatorial, bête et méchant, mais juteux pour certains). S’en est même une catastrophe, y compris économique (mais peut-être que “vos” chiffres diront le contraire) et sociale.
Le contexte, c’est aussi la corruption. Il suffit pour cela de voir la qualité de certains revêtements de route, sinon aussi de tracés, et de gestion de celles-ci. Sans parler des autres secteurs (l’expertise automobile entre autre). Et la défaillance de l’Etat dans son rôle: on n’y met pas les moyens nécessaires, dont pourtant on dispose, on ment, et on stigmatise le concitoyen, tout en donnant le mauvais exemple (très freudien cette histoire).
Et l’on pourrait égrener ainsi tout un chapelet! Cela, sur fond de non réelle prévention: on n’aime pas le préventif en France (dans tous les domaines, à commencer par la santé et la sécurité)! En Scandinavie, et ailleurs, c’est tout l’inverse. En Papouasie, l’un des pays où les routes (et pas seulement) sont parmi les plus dangereuses, il y a visiblement d’autres priorités. Quant à l’Italie, c’est encore et toujours le (sympathique) règne de la combinazione.
Les chiffres de la circulation routière servent d’ailleurs aussi à cacher d’autres chiffres, bien plus importants, et même monstrueux! Notamment en santé.
Enfin, nous entrons dans une époque où il convient de se méfier des donneurs de leçon (certains politique, mais pas seulement, y excellent!): de bons profils au service d’un système qui se développe sur la négation des êtres, et de leurs droits fondamentaux. Car que ne ferait-on pour enfin exister…
Mais vous n’avez encore rien vu. Si vous saviez…
• Formations, y compris universitaires: Il y a celles qui tendent vers l’exécution, assorties ou non de D.U., ce qui n’est pas du tout un mal en soi (il en faut), et d’autres vers l’analyse et la prise de décision. L’analyste analyse, conseil, préconise, aménage (faut bien "faire avaler la pilule), parfois impose (décide, ou sa décision l’emporte), le décideur (politique ou non, voire militaire) décide en dernier ressort (mais très souvent suit l’analyste), promulgue (directement ou indirectement), et fait exécuter. C’est à l’image d’une chaîne de commandement: ce n’est pas le sous-off qui décide d’une stratégie, mais il a une certaine latitude pour l’application. Il peut aussi le faire “au pied de la lettre”. Et “mieux” il applique, plus il est récompensé. Au-delà, tout peut se comprendre aisément