Sondage : Pour ou contre l'écriture inclusive?

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  • Pour l’écriture inclusive
  • Neutre
  • Contre
  • Ne sais pas

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@Korben

Bonjour Korben,

J’crois c’est clair : grâce à ce sondage, on constate qu’une énaaauuurme majorité rejette l’écriture inclusive (3 contre) une presque majorité s’en fiche (2 neutre) alors que le soutien est minuscule : UNE seule personne dans toute la communauté Korben.

C’est indiscutable-imparable.

Alors quand veux-tu énoncer un Oukase instituant le banissement jusqu’à la fin des temps de l’écriture inclusive (Beurk!) sur le forum? Dis? Dis? :upside_down_face: :upside_down_face:

Pour pas t’influencer du tout avec un argument d’autorité, je rappelle Wikipedia :

"En France, le langage inclusif suscite une opposition de longue date de l’Académie française. En effet, cette dernière déclare que l’« aberration inclusive » qu’est l’écriture inclusive « aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité »

Hello

l’écriture inclusive avec des .é.e.s et ce genre de choses n’est effectivement pas simple à lire. Mais comme à chaque fois, nos cerveaux rejettent ce qui est nouveau car il a la flemme de créer de nouvelles connexions neuronales pour interpréter cette syntaxe.

Mais on pourrait s’entrainer et faire intégrer à nos cerveaux cette nouvelle syntaxe.

Après il y a d’autres façon d’écrire de manière inclusive. Plutôt que d’écrire « les voisin.e.s ont pris l’apéro », on peut écrire : « les voisines et les voisins ont pris l’apéro ». Je préfère comme ça car c’est plus fluide pour moi.

Toutefois, je pense que l’écriture inclusive peu importe la syntaxe est quelque chose d’important pour gommer les inégalités. La plupart des gens qui rejette cette écriture le font, comme je le disais, à cause de leur cerveau paresseux (mais c’est normal, pas de jugement ici). Malheureusement, il y en a aussi une petite partie qui rejette cela par rejet du féminisme et pour défendre le statu quo de la société actuelle…etc

Je pars du principe que chacun a le droit d’écrire comme il le souhaite. En français, en anglais, en morse, avec des fautes, en SMS ou en inclusif… Et chacun est libre de lire ou non tout cela.

Donc, désolé mais je ne me poserai pas en censeur d’une forme de syntaxe, quelle qu’elle soit.

:slight_smile:

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(réaction à chaud)
Pffff. A quoi bon le pouvoir si on ne peut pas en abuser.

Ma réaction à froid sur tes arguments viendra ensuite. Là je pars pleurer des m3 de larmes de crocodile dinosaurien Macho au cerveau paresseux. Snif! Pourquoi tant de Haaaaaïne!???

Le gros problème c’est plutôt que le point est censé terminer une phrase. Donc ça arrête la phrase, c’est pas une question de refuser le changements. Il y avait déjà les parenthèses et c’est beaucoup plus lisible avec les parenthèses plutôt que le point.

Généralement, on dit simplement mes voisins sans préciser le sexe à moins que cela aie un intérêt et donc préciser que c’était avec mes voisines parce qu’il y avait que des femmes. …

Puis bon, comme d’hab c’est passé encore pour un énième combat inutile de la part des femmes.

Par contre, je suis pour l’utilisation des titres féminin, c’était déjà majoritairement utilisé sans pourtant être la règle.

Sauf pour autrice, non merci c’est dég à prononcer et la définition est pourtant clair : De manière générale, un auteur a (du latin : auctor ) est une personne qui est la cause, le responsable.

UNE personne, féminin ou masculin.

La langue doit être prononçable et bien sonner, c’est quand même un peu le but…

La langue n’est pas sexiste, c’est la société qu’il l’est.

Linguisticae - YouTube

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@madshiva

Peut-être voulais-tu plus précisément pointer sur cette vidéo, plutot que sur la page d’accueil de cette chaîne intéressante?

Dans ce débat, il y a plusieurs points de vue, d’abord sur des principes plutôt éloignés de la langue :

  • Ceux qui veulent « conserver », « protéger », « maintenir » la langue en l’état, bref le point de vue « conservateur » parce que tout doit être conservé, souvent parce qu’ils idéalisent un passé subjectivement sublime, du type « avant c’était mieux » ;
  • Ceux qui sont systématiquement contre les modifications de la société induites par les luttes féministes ou la défense des droits des femmes, et qui se sentent agressés par cela, ou sont machistes, et veulent affirmer leur supériorité subjective sur les femmes, même s’ils évitent bien sûr de l’avouer publiquement, parfois parce qu’ils considèrent que les droits sont parfaits tels quels ;
  • Ceux qui se disent rétifs à tout changement, pour diverses raisons, peut-être par paresse intellectuelle (mais souvent on a en fait les deux raisons précédentes qui n’osent pas s’avouer).

Ce n’est absolument pas mon point de vue.
Je développerai ensuite ce qui m’anime contre l’EI.

PARTIE 2: Ensuite, il y a le point de vue général des linguistes auquel j’adhère :

  • Une langue, c’est d’abord un outil de communication oral. C’est fait d’abord pour parler avec autrui. La logique est donc d’aligner l’écrit sur l’oral ; Petit exemple : « Chevalier » s’écrit « KNIGHT » en anglais, alors que le « K » ne se prononce pas. Pourquoi? Parce qu’initialement, le K se prononçait, et on a bien écrit initialement le mot tel qu’il se prononçait. En bon linguiste, on devrait maintenant supprimer le « K » ;
  • Une langue qui n’évolue plus est une langue morte ;
  • L’oral est donc fortement dépendant de l’usage réel, et de l’usage courant. Et cela va loin : Ainsi, le verbe « décimer » a fini par acquérir le sens contraire de son sens d’origine. La « décimation » était une punition exercée sur les légionnaires romains, consistant à exécuter 1 soldat sur 10. Aujourd’hui, « décimer » est synonyme de {exterminer, massacrer, anéantir}, donc la mort de la plus grande partie, plutot 99% que les 10% d’origine ;
  • Une langue peut tendre vers une simplification - par économie ou efficacité, ce que d’aucuns, dans le jugement, diront « par paresse ». Certains linguistes prévoient la fin proche du « ne » dans la négation « ne … pas », notamment parce que le « pas » suffit à apporter l’information de la négation. Donc dire « J’aime pas l’écriture inclusive » au lieu de « Je n’aime pas … » ne sera plus une erreur de français, comme tout le monde le fait dans le français « parlé/trivial/familier » ;

Autre point très important : La rectification de l’orthographe de 1990 (et non « la réforme ») a été créée pour aider les français et étrangers à apprendre le français en simplifiant et rendant les règles plus logiques (moins d’exception). Tous ceux qui se sont arcboutés il y a quatre ans quand la ministre de l’éducation a voulu enfin la faire appliquer 25 ans après, avaient tout faux. Les rectifications orthographiques du français en 1990 recommandent une nouvelle orthographe pour certains mots du français afin de la rendre plus simple ou d’en supprimer certaines incohérences. Enfin la plupart des critiques inappropriées prouvaient qu’ils n’avaient pas lu les rectifications dans le détail. Quelle incompétence! Cette rectification est vitale pour soutenir l’usage international du français : Quand on aime le français, on soutient cette rectification.

Je suis donc ouvert à priori à toute amélioration de la langue, mais je vais commenter plus tard dans le détail pourquoi l’EI est inappropriée sur le fond et sur la forme.
[à suivre ]