Google abandonnerait les cookies.
- Pourquoi (TLDR : Parce que tous les autres navigateurs l’ont déjà fait)
- Et maintenant ? : C’est encore à l’étude, faites-vous une opinion, mais cela arriverait rapidement après expérimentation.
Voici :
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L’API FloC de google : White Paper PDF de GOGL : Evaluation of Cohort Algorithms for the FLoC API
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Quelques avis
Je cite d’abord « Les Echos », ce dangereux brûlot d’extrême-gauche :
La disparition des cookies tiers, ces petits fichiers qui pistent les internautes sur le Web, va permettre à Google d’en tirer un bénéfice d’image tout en continuant d’exploiter à fond ses données propriétaires.
Volonté sincère de protéger les données personnelles ? Ou déstabilisation très opportune de la publicité numérique pour pouvoir mieux la dominer ? Ces questions peuvent se poser après la décision de Google de supprimer de son navigateur Chrome, d’ici deux ans, les cookies tiers, ces petits fichiers qui pistent les internautes sur le Web.
D’abord, avec la fin des cookies, Google engrange un bénéfice d’image : il se positionne comme un acteur qui érige la vie privée en priorité.
Ensuite, Google va pouvoir exploiter à fond ses données propriétaires. Lorsque les internautes utilisent ses services (YouTube, Maps, Chrome…) Google n’a pas besoin des cookies pour les tracer. « Google étant très présent sur la donnée logguée, on peut s’attendre à ce qu’il l’utilise encore plus pour se donner un avantage concurrentiel, redoute un acteur du secteur. Sous couvert de protection des données personnelles, la suppression des cookies sert les intérêts économiques de Google. »
Mais certains acteurs ont vu cette approche d’un mauvais oeil. « Cette manière de faire s’apparente à une boîte noire ! » redoute Stéphane Dugelay, chez mediarithmics. « Si c’était une boîte noire, pourquoi aurions-nous lancé cette consultation avec toute l’industrie ? Google ne peut survivre à la fin du cookie que si le Web survit lui aussi » dit-on chez Google France.
Une autre conséquence pourrait être que les annonceurs publicitaires deviennent encore plus dépendants de Google et de ses données propriétaires. « 75 % du marché de la publicité ciblée est intégré verticalement par deux acteurs, Google et Facebook. Le reste, c’est un marché ouvert, via les cookies tiers. En les supprimant, on tue le petit bout restant, regrette l’économiste Joëlle Tolenado. Or si on renforce les Gafa, on ne protège pas mieux la vie privée. »Raphaël Balenieri
Autre manifeste islamo-gauchiste, le Figaro :
Malewarebytes (janvier)
Un petit coup d’Electronic Frontier Foundation? (EFF)
Du … 95% de conversion …
Pour remplacer les cookies tiers, Google teste une extension de Chrome, l’API FLoC - pour Federated Learning of Cohorts - qui s’appuie sur le machine learning pour analyser les données utilisateurs et créer des cohortes de milliers de personnes basées sur le comportement de navigation, l’objectif étant de ne pas individualiser les informations. Ce sont ces données qui seront partagées et utilisées pour cibler les publicités. Google a indiqué hier dans un billet avoir réalisé des tests concluants sur cette technologie qui analyse la navigation sur les terminaux des utilisateurs sans envoyer de données sensibles aux serveurs. Selon ses simulations, les annonceurs pourraient s’attendre à générer « au moins 95% des conversions par dollar dépensé » par rapport à ce qu’ils auraient obtenu avec un ciblage basé sur des cookies, a indiqué la filiale d’Alphabet.